Le président américain a annoncé un accord stratégique de défense avec Riyad, incluant la fourniture de F-35. Interrogé sur l'assassinat du journaliste Jamal Khashoggi, il a disculpé le prince héritier saoudien, pourtant considéré comme le commanditaire par la CIA.
Par Piotr Smolar (Washington, correspondant)
Fanfare de la marine, cavaliers, survol aérien : dès la cérémonie d'accueil à la Maison Blanche, mardi 18 novembre, le prince héritier d'Arabie saoudite, Mohammed Ben Salman, a été traité avec des égards exceptionnels. L'amnésie volontaire de son hôte montrait un changement d'ère et de priorités. Considéré en 2018 par la CIA comme le commanditaire de l'assassinat du journaliste saoudien Jamal Khashoggi, « MBS » est aujourd'hui un allié privilégié des Etats-Unis.
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Donald Trump a salué les accomplissements « incroyables en matière de droits de l'homme » de son invité. Logiquement, une journaliste de la chaîne ABC a posé une question au sujet de Jamal Khashoggi. L'ancien collaborateur du Washington Post avait été séquestré, assassiné, puis découpé à la scie dans le consulat saoudien à Istanbul (Turquie).
« Vous mentionnez une personne qui fut extrêmement controversée, a osé Donald Trump. Beaucoup de gens n'aimaient pas ce monsieur dont vous parlez. Qu'on l'aime ou pas, des choses arrivent. » Le président américain désigna alors le prince héritier. « Mais il ne savait rien de tout ça. Et on peut en rester là. Vous n'êtes pas obligée d'embarrasser notre invité. » Le président américain a ainsi désavoué son propre service de renseignement extérieur, la CIA, pour blanchir un dirigeant étranger. Il avait fait de même pour Vladimir Poutine en 2018, au sujet des ingérences russes deux ans plus tôt lors de sa première élection.
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